Je me suis royalement plantée ...

Par Julie Lepageㅤ|ㅤ13 novembre 2020ㅤ|ㅤFormation en Closing

Pourquoi je me suis royalement plantée, et comment tu peux éviter ça ?

Nous sommes en 2012. 
J’ai alors 23 ans, et je suis TROP fière de moi : je viens d’obtenir ma Licence Professionnelle en Management dans l’hôtellerie restauration.

Ouf… 

Pourquoi ouf ?
Parce que j’en ai RAL BOL des études, des professeurs et du système scolaire en général.

Mon parcours scolaire ?

J’ai eu un BAC général (à l’époque option ES avec options supplémentaires en langues) après avoir redoublé la première parce que mes résultats étaient trop faible.
BAC que j’ai obtenu “de justesse” avec une moyenne de 12/20 parce que j’ai fais un MEGA hors sujet en géographie.

Bref.

Voilà l’heure de se poser la question : “qu’est-ce que je veux faire de ma vie ?” 

Question à laquelle j’ai déjà répondu en fait puisque la prestigieuse école Alexandre Dumas à Illkirch-Graffenstaden (c’est bien en France, oui, oui, en Alsace même !) m’attends de pieds ferme pour la prochaine rentrée.
Cette école est ULTRA réputée pour former d’excellents élèves aux métiers de l’hôtellerie restauration.

Elle m’a été chaudement recommandée et j’ai préféré m’exiler en Alsace plutôt que d’aller dans des écoles ultra coûteuses comme celle de Paul Bocuse – alors que j’avais passé une journée entière devant un jury pour être acceptée.

J’ai donc fais une année de mise à niveau.

Savez-vous ce que c’est ? C’est une “année blanche” que tu ne peux pas compter sur ton CV ou dans ton cursus scolaire.

LA BONNE BLAGUE : en fait, comme je venais d’un BAC Général et non d’un BAC Pro, l’éducation nationale a décidé de créer une année de mise à niveau pour te “mettre à niveau”.
En gros : tu passes 1 an à étudier ce que les autres ont fait en 3 ans…

Est-ce difficile ? Oui…
Est-ce que tu bosses comme un fou pour rattraper ton retard ? Oui…

Mais… Pourtant, ce n’est pas compté comme une année d’études, c’est un peu considéré un “trou” dans ton CV, alors que tu bosses comme tous les autres élèves pour réussir tes études.

Anyway…

1 an plus tard, me voilà lancée dans l’un des trois diplôme les plus difficile à obtenir de France :

Le BTS Responsable d’Hébergement, à référentiel européen.

Un peu pompeu non ?
Mais en fait, c’est réellement un diplôme difficile à obtenir. Je vous dessine le tableau :

  • Cursus de 2 ans,
  • Contrôles en continu : c’est à dire que TOUTES les notes que tu obtiens pendant ces deux années, comptent pour ton diplôme,
  • 3 stages à effectuer, dont un de plus de 4 mois d’affilée,
  • Elèves triés sur le volet : on ne prends que les meilleurs (les plus fou, en fait, mais ça personne ne nous l’avait dit).

Je suis acceptée… Et je suis MEGA fière de moi.
“Ah ah, je vais pouvoir faire partie de l’élite de toute l’école… Je suis trop fière de moi !”.

Tu sais à quoi ressemble le quotidien de l’élite de l’école ?

→ des profs tyranniques (pour la plupart d’entre eux),
→ des cours non stop de 8h30 à 18h30,
→ 3h de devoirs à la maison par jour, minimum,
→ 3 stages à effectuer,
→ la pression pour que tu deviennes trilingue (anglais-allemand) : eh oui c’est un référentiel européen donc tu dois pouvoir t’intégrer facilement en europe et donc parler 2 langues étrangères,
→ une soutenance à la fin des deux ans,
→ un rapport de stage de 30 pages…

Enfin voilà, je pense que vous aurez compris qu’en fait l’élite … Ca ne voulait pas dire grand chose…

2 ans plus tard, me voilà épuisée et dégoûtée des études…

Qu’est-ce que je me dis ?

“Aaaaaaah enfin débarrassée de ces profs, de ces contrôles, de ces heures d’études interminables : A MOI LA LIBERTÉ !”.

Mais c’était sans compter sur mes parents
On leur a appris que c’était BIEN de faire des études, et comme je suis quelqu’un de relativement ambitieuse et que je convoitais des postes à hautes responsabilités, ils m’ont convaincue (non sans mal) qu’il fallait poursuivre les études avec une Licence Pro.

Et bim…
1 an d’études en plus dans les dents.

Cool, non ?

Mais le plus sympathique dans tout ça…

C’est qu’après 4 ans d’études…
4 stages au total dans des établissements de luxe…
Des heures passées à étudier…
Des rapports de stage à rédiger…
Des bons bulletins de notes à ramener…

On m’a gentillement fait comprendre que je débuterais ma carrière professionnelle en bas de l’échelle… COMME TOUT LE MONDE !

“Parce que, vous comprenez, Mademoiselle, on ne devient pas chef de réception comme ça, ça se mérite !”.

Ca se mérite ?!?!

Non mais vous avez raison, j’ai passé les 4 dernières années de ma vie à me tourner les pouces et à me dorer la pilule sur la plage…

La désillusion est de taille.
Je me demande pourquoi j’ai fais tout ça en fait.

Parce que vous savez ce qui est VRAI dans tout ça : c’est que si tu veux obtenir un poste avec des responsabilités, on s’en fou des études.
Ce qui compte c’est ton assiduité, ton sérieux, ta détermination, ton organisation, etc…

PAS LES ÉTUDES !

Laissez-moi vous raconter le plus marrant dans tout ça : le début de ma carrière professionnelle.

Je crois que j’ai eu le droit à tout…

La patronne tyrannique qui fait peur à tous les employés…
Le patron qui ne sait même pas comment tu t’appelles parce qu’il a 150 personnes à gérer…
Le patron sadique qui te fait culpabiliser si tu ne bosses pas les jours fériés et si tu ne fais pas 150 h supp…

Bien sûr, j’ai eu de bons moments : j’ai servis de super clients, j’ai appris des tas de choses, j’ai eu des collègues fantastiques et j’ai même rencontré l’amour de ma vie.

Mais tout ça pour quoi au final ?

5 ans après la fin de mes études, ma vie est un chantier monumental.

  • Je suis passée de réceptionniste, à chef de réception, puis responsable d’hébergement, et enfin directrice adjointe en moins de 3 ans, dans un hôtel 4* de 100 chambres,
  • J’ai bossé en moyenne 70h/semaines,
  • Mon salaire moyen a été de 1 700€ net,
  • J’ai pris 10kg, puis en ai perdu 15…
  • J’ai des cernes violettes que mon fond de teins n’arrive plus à cacher,
  • J’ai la boule au ventre quand je vais au travail,
  • Je me suis séparée de mon conjoint parce que j’étais en plein burn out,
  • J’ai finis par faire un abandon de poste, à tel point j’étais au bout du rouleau…

Cool comme résultat après 4 ans d’études supérieures, non ?

Et je n’ose même pas calculer l’argent dépensé : entre les écoles, les uniformes, les fournitures scolaires, les loyers de mes appartements, etc…

Tout ça pour faire un BURN OUT et me retrouver à 28 ans complètement PERDUEVIDÉE et incapable de prendre de bonnes décisions pour moi ou ma carrière.

Ma conclusion dans tout ça ?

Si j’avais OUVERT mon esprit très tôt à d’autres opportunités, à d’autres possibilités et si je n’avais écouté que moi au lieu d’écouter les adultes dire que les études t’aident dans la vie… Je me serais sûrement épargnée bien des larmes et des désagréments…

Je suis curieuse… Parle-moi un peu de ton parcours : quelles études as-tu fait dans ton parcours scolaire ? Est-ce que ça t’a aidé (e) dans ta carrière professionnelle ?

Je vous partagerais dans un autre article de blog, comment nous en sommes arrivés au Closing.

A bientôt !

Julie LEPAGE
Co-gérante de Closer Évolution®
“Ma mission est de dépoussiérer les anciens codes de la vente et de vous permettre de vous y reconvertir professionnellement, pour pleinement vous y épanouir.”